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Chères Patientes, Chers Patients,
Nous commencerons l’année 2026 par une décision difficile :
celle de faire grève du 5 au 11 janvier.
Le cabinet sera fermé et nous n’assurerons aucun soin pendant cette période.
Décision difficile car nous savons que les délais s’allongent, qu’il y a les épidémies mais décision nécessaire.
Ces dernières années nous avons soutenu et fait grève à plusieurs reprises tout en continuant d’assurer les soins programmés et en vous expliquant à chaque fois les raisons.
Ceci dans le but de vous informer véritablement, loyalement, sans se laisser berner par des discours à charge contre les médecins qui continuent de vous soigner en subissant comme vous le désengagement politique dans la santé.
Cette fois avec l’adoption du PLFSS 2026 c’est la goutte de trop et bien que le texte ait été voté il peut encore être modifié voire abrogé. Voilà pourquoi nous décidons une grève dure, avec un cabinet fermé.
Les politiques d’aujourd’hui font le choix de
- rajouter toujours plus d’administratif avec des amendes si nous ne remplissions pas votre dossier médical partagé (DMP)
- toujours plus contrôler nos prescriptions (limitations de la durée des arrêts de travail)
- et ils pourront, demain, modifier les tarifs des consultations à loisir s’asseyant sur le système actuel de convention.
Les politiques visent aussi les médecins du secteur 2 et 3 ce qui ne nous concerne pas personnellement mais nous concerne bien tous, puisque tous les médecins spécialistes (cardio, pneumo, ophtalmo, dermato) sont en secteur et sans eux nous ne pourrions fonctionner.
Toutes ces décisions s’ajoutent à celles prises antérieurement et continuent tranquillement de démanteler le système de soins français.
Les choix faits sont ceux de toujours plus de restriction budgétaire sans aucune volonté de réformer le système de soin et de mettre au coeur du système la prévention qui permettrait pourtant à terme de réaliser des économies notables. La discordance entre ce pour quoi nous avons choisi d’être médecin de famille et les injonctions à faire toujours plus de soins, toujours plus vite, sans personnalisation est épuisante, démoralisante !
Les politiques n’entendent pas que ces choix mènent droit dans le mur puisque la médecine ne séduit plus (à l’hôpital, comme en cabinet de ville). Nos étudiants et internes sont nombreux à se questionner sur exercer ailleurs qu’en France, des médecins jettent l’éponge et s’en vont.
Les politiques ont affaiblis l’hôpital public, ils achèvent aujourd’hui la médecine libérale qui assure 85% des soins quotidiens.
Ils ne veulent plus de médecine libérale, nous proposons l’expérience de ne plus en avoir pendant une semaine.
Sachant pouvoir compter sur votre soutien, nous vous proposons plusieurs liens pour rester informer.
Vos médecins de famille
Caroline Tan Tchiam, Lucie Hocine, Chloé Chaillous et Claudie Tissot
